Penvern : détournement d’un chemin communal ?
Le maire de Trébeurden, à la demande d’un particulier, a diligenté une enquête publique préalable à une décision du conseil municipal concernant le détournement d’un chemin communal. Il s’agit du chemin (direction sud) à quelques mètres de la chapelle de Penvern en direction de convenant Glairec aussi appelé la bergerie ( voir pointillé sur la vue satellite ci-dessous).
A partir du moment où l’intérêt général n’est pas démontré et qu’à fortiori les élus ne sont pas demandeurs d’une action de déclassement d’un chemin communal, leur rôle est-il de remettre en cause un patrimoine naturel et historique au seul intérêt de l’acquéreur d’une résidence secondaire ?
Peut-on admettre que les chemins communaux façonnés par l’histoire et une utilisation rationnelle de la nature par nos anciens soient remis en cause de façon irréversible par le passage éphémère (à l’échelle du temps) de quelques élus.
Le particulier demandeur de ce projet a acheté la résidence jouxtant ce chemin plusieurs fois centenaire en tout état de cause. La maison est en limite extérieure de la zone ND du POS dans laquelle se trouve le chemin ancestral. Sa demande par rapport à l’intérêt qu’il en retirerait paraît démesurée, à savoir : interdire le passage de quelques piétons dans le chemin qui borde sa propriété.
Le coût de gestion du projet par la collectivité serait important. Il ne serait pas pérenne et nécessiterait des travaux importants en raison du caractère inondable et de l’écoulement de l’eau.
Pour répondre aux desiderata d’un particulier, doit-ton créer un nouveau chemin dans une zone humide ?
A l’instar de l’intérêt général, il convient de savoir que tout n’est pas à vendre, mais qu’il convient d’apprendre les valeurs du partage et de la gestion de l’intérêt commun.
Christian Le Yaouanc
– extrait du cadastre de 1830