SCOT du Trégor : AVENIR DU LITTORAL répond au Syndicat
Comme onze autres associations, Avenir du littoral a fait part des réserves qu’elle a transmises au commissaire enquêteur concernant le SCoT du Trégor. Certes, elles ne sont pas les seules et le rapport de l’autorité environnementale, signé par Monsieur le Préfet de région est des plus pertinent.
Dans un communiqué à la presse, le syndicat mixte prétend ‘Invitées à plusieurs reprises à exprimer leurs propositions concrètes depuis 2007, ces associations n’ont jamais donné suite à l’exception d’Eaux et rivières de Bretagne …’. Cela est totalement Faux.
Il convient de savoir que seulement deux associations ou fédération d’associations ont été sollicitées par le comité de pilotage du projet de SCoT : Eaux et rivières de Bretagne et Côtes d’Armor Nature Environnement.
Avenir du littoral a adressé le 9 septembre 2011, aux personnes en charge du SCoT, un document de 13 pages faisant état de ses remarques et de ses propositions. Un courriel l’a assuré qu’une réponse lui serait faite après étude en commission des propositions. L’association attend toujours.
En février 2012, à la demande de Côtes d’Armor Nature Environnement, Thierry Dereux son président et moi-même avons été reçus pour un entretien par monsieur Marquet, président du SCoT, en présence des responsables du projet.
Dans les délais impartis aux associations avant enquête publique, Côtes d’Armor Nature Environnement a confirmé ses réserves par écrit.
Pour autant les signataires de cette déclaration, à défaut de pouvoir justifier le caractère trop peu prescriptif du SCoT et de répondre à nos propositions, prétendent que ces dernières opposeraient l’environnement à la qualité de vie et à la bonne santé économique.
- Où est la qualité de vie quand l’on supprime des espaces naturels ou agricoles dans les espaces proches du littoral ?
- Peux-t-on justifier ces choix au nom de la santé économique dans des communes qui perdent des habitants et bénéficient de réserves foncières dans les zones déjà urbanisées ?
- Où est l’intérêt général quand on prévoit des extensions de l’urbanisation en direction et jusqu’aux pieds d’espaces remarquables, ainsi que de façon tentaculaire le long du littoral.
Certes, cela devient une habitude locale de présenter une chose et de permettre son contraire, le SCoT ne déroge pas à cette règle, mais fruit d’un long travail de prospective il sait imposer sa marque :
- en terme de protection des espaces remarquables : le SCoT se contente de recommander la limitation de ces espaces pour permettre l’extension des terrains de campings,
- Concernant la prise en compte des couloirs écologiques, le verdict est sans appel : ‘Lorsque cela sera possible…’,
- en secteur agricole : aucune prescription !!!
Mais encore, le SCoT prétend avoir vocation à apporter une ‘sécurité juridique en clarifiant les notions de la loi littoral qui portent à contentieux’ . En préalable ne serait-il pas opportun que les extensions et coupures d’urbanisation respectent les décisions de justice qui affectent déjà le Trégor ?
Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes, il faudrait pour s’en convaincre lire les 2kg de documents du SCoT. Ils sont disponibles sur internet (67 Mo) et consultables sur place à Lannion à la communauté d’agglomération. Avenir du littoral a réalisé ce travail à plusieurs reprises, car il n’existe aucune marque d’évolution sur les documents à défaut de disposer d’un fichier historique des modifications. Pour autant, toutes les personnes qui ont qualité à approuver ce SCoT ont-elles les même exigences ?
Avenir du littoral s’efforce de créer les conditions d’un dialogue ayant pour objectif la recherche du consensus sur une urbanisation sécurisée assurant la défense de l’environnement. Pour être plus précis, elle vous invite prendre connaissance de sa contribution à l’élaboration du SCoT avec les documents ci-dessous.
Christian Le Yaouanc